La bienveillance de l’élite pour les fils de gueux!

Vous le savez, nous le savons, ils le savent : Les élites sont ouvertes d’esprit. Ce n’est pas un scoop. Leur bienveillance vis à vis des classes sociales inferieures est connue en France jusqu’ au delà de nos frontières. Même en Bretagne ! Cela ne date pas d’hier. Déjà dans les années 70, la décennie des possibles, les têtes pensantes diplômées combattaient avec vigueur la mise en place du collège unique prévue par la loi Haby en 1975. La bienveillance des élites de droite comme de gauche sera  » telle » que ce collège unique verra le jour 30 ans plus tard. Imaginez des fils de gueux fréquenter au sein de l’école publique des enfants d’architectes ou de médecins. En réalité la « bienveillance » de l’élite se vautrait dans le non-mélange des torchons et des serviettes. Il restait à savoir qui était qui en définitive ?

Aujourd’hui, les SEGPA ( sections d’enseignement général et professionnel adapté) , c’est ainsi que l’on nomme les collèges uniques, n’abritent que 2 % de rejetons de cadres supérieurs. L’élite bienveillante n’est pas si bête ! En 30 ans, elle a tout fait pour qu’il se crée des établissements publics ou privés réservés à leurs mioches ! Malgré tout, l’honneur est sauf : Les collèges uniques existent ! La grande hypocrisie de cette bienveillance élitiste vient du fait que personne n’en parle. Ces informations restent bien cloisonnées dans les sphères particulières. Gauche, droite, écolos et même Mélenchonistes défendent la veuve et l’orphelin, mais la plupart évitent que leurs mômes fréquentent les gueux. Par contre, quand ils deviennent adolescents, ils font comme papa et maman : Ils aident leurs prochains démunis comme pour eux-mêmes. Ils sont leurs amis, leurs compagnons, leurs camarades ! C’est extraordinaire !

Il n’y a pas que le type d’établissement que est de nature à entretenir l’inégalité sociale. Ainsi, on apprend qu’ en troisième, 21 % des élèves de parents-gueux redoublent alors que l’élite sociale stagne à 5 % ! A la fin du collège, l’écart empire, devient une crevasse dans le secondaire et un gouffre avec parcours sup.

Indéniablement, l’élite bienveillante est formidable et sait faire comprendre aux fils de gueux où se trouve leur place. Que cela soit dit et s’accomplisse ! Et comme le foutage de gueule de nos élites reste bienveillant, restons positifs et magnifions nos maîtres !

Frédéric Quillet

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